séance 9: le compte rendu critique: application et corrigé
1-Définition : Le compte rendu critique (appelé aussi recension) peut porter sur différentes productions culturelles ou scientifiques : un spectacle, une exposition, une œuvre de fiction, un ouvrage théorique, etc. Le but de ce genre de texte est de situer l’objet recensé dans son contexte socioculturel, de le décrire ou de le résumer, et d’en donner une appréciation.
2. Etapes pour la rédaction d’un compte rendu critique
D’un point de vue pratique, la rédaction d’un compte rendu critique exige de savoir lire le texte, bâtir un schéma et soigner la présentation formelle du compte rendu.
- La lecture globale du texte : afin d’en saisir les idées principales. Après la lecture complète du texte, on devrait être en mesure de dégager le ou les thèmes soulevés par l’auteur, son intention, c’est-à-dire ce qu’il cherche à démontrer, à expliquer ou encore à dénoncer, ainsi que son point de vue sur la question abordée dans le texte.
- La relecture : procéder à une relecture avec un crayon en main. Tout en prenant connaissance du texte, il faut se poser ces questions qui guideront la lecture.
-De quoi s’agit –il ?
-Quel est le problème posé ?
-Quelles sont les idées principales de l’auteur ?
-Quelles sont ses idées secondaires ?
-Quelles solutions l’auteur propose-t-il ?
-Quelle est l’idée principale de chaque partie ?
-Quelles sont les idées secondaires ?
- · L’identification des mots clés : ainsi que les phrases qui développent une idée importante, soit en les transcrivant, soit en les marquant)
- L’encadrement des idées importantes : les paragraphes significatifs en relation avec la série de questions mentionnées plus haut.
- · Regroupement des paragraphes : où l’auteur traite d’un même point et les numéroter. On doit prêter attention aux mots de liaison (prépositions et locutions prépositives , conjonction et locutions conjonctives) puisqu’ils pourraient aider à mieux comprendre l’articulation du texte.
Cette première étape franchie, il convient maintenant de bâtir le schéma ou le plan du compte rendu, c’est-à-dire, d’une part, rendre compte du contenu de l’ouvrage et, d’autre part, d’en faire la critique.
3. Plan du compte rendu critique : Le compte rendu critique se compose de quatre parties distinctes : (1) introduction (mise en contexte), (2) compte rendu, (3) critique, (4) appréciation générale.
1. Introduction (Mise en contexte) : il s’agit de présenter l’auteur, ses objectifs (cadre et origines de l’œuvre, public visé), y compris le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses. Un paragraphe suffit pour l’introduction.
2. Le compte rendu : en résumant, on doit retrancher du texte tout ce qui est purement illustratif. En présence d’exemples, de souvenirs ou d’un récit, on s’efforce d’effectuer une synthèse afin de retrouver une réflexion et une intention démonstrative qui seules doivent figurer dans le compte rendu. En gros, il s’agit non seulement de présenter le texte, mais la pensée de l’auteur. Dans cette partie, il faut s’abstenir d’exposer ses propres opinions. Il s’agit plutôt d’exposer les idées principales et les idées secondaires de chaque partie, en particulier, s’il s’agit d’un texte scientifique le raisonnement et les arguments de l’auteur. Chaque paragraphe de cette partie correspond à une idée distincte.
3. La critique : La troisième partie comprend la critique de l’œuvre. Chaque paragraphe de cette partie correspond à une idée distincte.
4. L’appréciation générale : On termine par un court paragraphe faisant ressortir l’intérêt général de l’œuvre, ses principaux mérites et ses principales faiblesses.
Applications : faites le compte rendu critique du texte suivant :
La télévision
J’entends souvent critiquer la télévision autour de moi. On lui reproche de conditionner l’esprit des gens, de les abêtir, d’inciter les gens à veiller, d’appauvrir les conversations familiales. Pour ma part, je refuse de condamner systématiquement la télévision. Je l’apprécie et lui reconnais ses aspects positifs.
D’abord, elle est un bon délassement. En effet, après une journée de travail, il est agréable de regarder en famille un film, un bon spectacle ou une émission intéressante. Cette détente, la télévision nous la procure à domicile en nous évitant les déplacements fatigants et coûteux.
De plus, la télévision informe. C’est une information par l’image diffusée souvent en direct, autrement plus vivante que l’information radiophonique ou celle de la presse écrite. Songez aux premiers pas de l’homme sur la lune ; l’événement relaté dans la presse écrite n’est pas de commune mesure à l’époque, avec sa diffusion en direct à la télévision.
Par ailleurs, je vois un autre aspect positif de la télévision : elle instruit, elle documente ainsi de façon très précise et vivante sur différents sujets que nous connaissons mal. Par exemple, la vie des animaux, les réalités géographiques et humaines des contrées les plus éloignées, l’exercice de certaines professions, etc. C’est là une documentation attrayante que nous accueillons volontiers, alors que nous ne prenons pas la peine de la chercher dans les livres.
Enfin, la télévision me semble atténuer la solitude de certains êtres : personnes âgées, malades. Elle représente pour eux un lien avec la vie : sans remplacer la chaleur d’une présence, la télévision est au moins une voix qu’ils entendent et qui les relie à l’espèce humaine.
En conclusion, et pour toutes ces raisons, je pense que la télévision est une invention bénéfique et qu’elle est un facteur d’agrément et d’enrichissement de la vie humaine. Pour que cet objectif soit atteint, il faudrait que le public apprenne à s’en servir.
(Jean Durand ; extrait de la revue normande)
2. Texte « Femmes battues, Halte à la violence conjugale ! »
Le 08 mars est la journée mondiale de la femme.
Etonnante célébration ! Un jour par an pour appréhender la situation de la moitié (un peu plus même) de l’humanité. Même si elle occupe un poste de haute responsabilité, la femme continue à subir le pire des abus : la violence conjugale.
Avez-vous déjà vu une femme qui se tord de douleur sous les coups de pieds de son mari ? Un crime vieux comme le monde, l’un des moins connus parce que longtemps occulté par le poids des traditions et des préjugés mais aussi et surtout masqué par le silence des victimes et l’indifférence des autres. Là où devrait y avoir de l’indignation, nous ne voyons que la négation et l’acceptation du problème.
En aucun cas le comportement d’une femme ne saurait justifier ni provoquer la violence. En effet, aucune femme ne mérite d’être battue, bousculée ou brutalisée de quelque manière que ce soit.
Rappelons que la principale cause de décès ou d’invalidité d’une femme entre 16 et 44 ans avant le cancer et les accidents de route, reste la violence conjugale.
De plus, les femmes ne sont pas masochistes[1] et ne tirent nullement plaisir de la douleur physique et des menaces.
Les actes de violence contre les femmes sont souvent considérés comme un ordre naturel relatif aux prérogatives masculines. Toutefois, un homme qui castagne[2] sa femme met toute la famille en péril. Selon Mme Charlotte Bunch, (coordinatrice de la campagne mondiale en faveur des droits fondamentaux des femmes) des millions d’enfants vivent en danger entre un père violent et une mère souffre-douleur.
Il reste donc à espérer que viendra un jour oû les femmes battues ne seront plus résignées et où la violence conjugale ne sera plus une fatalité.
D’après Deborah Sinclair. In « guide de Formation pour les conseillers sociaux »
Texte 3 : lire ou ne pas lire
Avec l’évènement des médias : radios, télévision, télématique et même informatique, le livre a perdu de son importance, relégué au second plan. Toutefois, il est encore trop tôt pour se prononcer sur sa disparition car partisans et détracteurs sont là pour en témoi
gner et chacun s’active de son côté pour avancer les arguments les plus convaincants.
Ceux qui détestent la lecture, prétendent que l’acte de lire est avant tout une perte de temps que l’on pourrait combler par un bon film, une sieste réparatrice, une discussion enrichissante ou une balade bienfaitrice. D’autre part, pour les ennemis du livre, celui-ci devient trop onéreux et donc une dépense supplémentaire que leur porte-monnaie ne pourrait supporter ; ils affirment même qu’un bon steak vaut mieux qu’un « tas de papier ». Enfin, les personnes hostiles à la lecture poussent leur appréciation jusqu’à dire que seuls les désœuvrés se rabattent sur le livre dans la mesure où ils ne trouvent rien d’autre à faire. Tout comme les égoïstes qui recherchent l’isolement en se calfeutrant dans un lit ou un fauteuil, « bouquin » à la main.
Néanmoins, et fort heureusement, les adeptes de cet « objet précieux » restent encore nombreux pour contrecarrer les propos avancés par les premiers.
Les amateurs de lecture considèrent que le livre est avant tout un ami, un compagnon qui meuble notre solitude. De plus, ils insistent sur le fait que la lecture s’acquiert grâce à cette activité enrichissante à plus d’un titre. C’est par le livre que l’individu stimule, aiguise et forge son esprit. Enfin, disent-ils, quel serait notre niveau de langue sans lecture ?
De ces avis contradictoires, une conclusion s’impose. Le livre n’est pas prêt de s’envoler de nos étals. Ses bienfaits sont incommensurables et nul ne pourrait le contester. Il reste le grand témoin de l’humanité et des diverses civilisations qui se sont succédés.
François Nourrissier, Figaro.
Applications : faites le compte rendu critique des textes suivants :
La télévision
J’entends souvent critiquer la télévision autour de moi. On lui reproche de conditionner l’esprit des gens, de les abêtir, d’inciter les gens à veiller, d’appauvrir les conversations familiales. Pour ma part, je refuse de condamner systématiquement la télévision. Je l’apprécie et lui reconnais ses aspects positifs. D’abord, elle est un bon délassement. En effet, après une journée de travail, il est agréable de regarder en famille un film, un bon spectacle ou une émission intéressante. Cette détente, la télévision nous la procure à domicile en nous évitant les déplacements fatigants et coûteux. De plus, la télévision informe. C’est une information par l’image diffusée souvent en direct, autrement plus vivante que l’information radiophonique ou celle de la presse écrite. Songez aux premiers pas de l’homme sur la lune ; l’événement relaté dans la presse écrite n’est pas de commune mesure à l’époque, avec sa diffusion en direct à la télévision. Par ailleurs, je vois un autre aspect positif de la télévision : elle instruit, elle documente ainsi de façon très précise et vivante sur différents sujets que nous connaissons mal. Par exemple, la vie des animaux, les réalités géographiques et humaines des contrées les plus éloignées, l’exercice de certaines professions, etc. C’est là une documentation attrayante que nous accueillons volontiers, alors que nous ne prenons pas la peine de la chercher dans les livres. Enfin, la télévision me semble atténuer la solitude de certains êtres : personnes âgées, malades. Elle représente pour eux un lien avec la vie : sans remplacer la chaleur d’une présence, la télévision est au moins une voix qu’ils entendent et qui les relie à l’espèce humaine. En conclusion, et pour toutes ces raisons, je pense que la télévision est une invention bénéfique et qu’elle est un facteur d’agrément et d’enrichissement de la vie humaine. Pour que cet objectif soit atteint, il faudrait que le public apprenne à s’en servir. (Jean Durand ; extrait de la revue normande) 2. Texte « Femmes battues, Halte à la violence conjugale ! » Le 08 mars est la journée mondiale de la femme. Etonnante célébration ! Un jour par an pour appréhender la situation de la moitié (un peu plus même) de l’humanité. Même si elle occupe un poste de haute responsabilité, la femme continue à subir le pire des abus : la violence conjugale. Avez-vous déjà vu une femme qui se tord de douleur sous les coups de pieds de son mari ? Un crime vieux comme le monde, l’un des moins connus parce que longtemps occulté par le poids des traditions et des préjugés mais aussi et surtout masqué par le silence des victimes et l’indifférence des autres. Là où devrait y avoir de l’indignation, nous ne voyons que la négation et l’acceptation du problème. En aucun cas le comportement d’une femme ne saurait justifier ni provoquer la violence. En effet, aucune femme ne mérite d’être battue, bousculée ou brutalisée de quelque manière que ce soit. Rappelons que la principale cause de décès ou d’invalidité d’une femme entre 16 et 44 ans avant le cancer et les accidents de route, reste la violence conjugale. De plus, les femmes ne sont pas masochistes[1] et ne tirent nullement plaisir de la douleur physique et des menaces. Les actes de violence contre les femmes sont souvent considérés comme un ordre naturel relatif aux prérogatives masculines. Toutefois, un homme qui castagne[2] sa femme met toute la famille en péril. Selon Mme Charlotte Bunch, (coordinatrice de la campagne mondiale en faveur des droits fondamentaux des femmes) des millions d’enfants vivent en danger entre un père violent et une mère souffre-douleur. Il reste donc à espérer que viendra un jour oû les femmes battues ne seront plus résignées et où la violence conjugale ne sera plus une fatalité. D’après Deborah Sinclair. In « guide de Formation pour les conseillers sociaux » Texte 3 : lire ou ne pas lire Avec l’évènement des médias : radios, télévision, télématique et même informatique, le livre a perdu de son importance, relégué au second plan. Toutefois, il est encore trop tôt pour se prononcer sur sa disparition car partisans et détracteurs sont là pour en témoi gner et chacun s’active de son côté pour avancer les arguments les plus convaincants. Ceux qui détestent la lecture, prétendent que l’acte de lire est avant tout une perte de temps que l’on pourrait combler par un bon film, une sieste réparatrice, une discussion enrichissante ou une balade bienfaitrice. D’autre part, pour les ennemis du livre, celui-ci devient trop onéreux et donc une dépense supplémentaire que leur porte-monnaie ne pourrait supporter ; ils affirment même qu’un bon steak vaut mieux qu’un « tas de papier ». Enfin, les personnes hostiles à la lecture poussent leur appréciation jusqu’à dire que seuls les désœuvrés se rabattent sur le livre dans la mesure où ils ne trouvent rien d’autre à faire. Tout comme les égoïstes qui recherchent l’isolement en se calfeutrant dans un lit ou un fauteuil, « bouquin » à la main. Néanmoins, et fort heureusement, les adeptes de cet « objet précieux » restent encore nombreux pour contrecarrer les propos avancés par les premiers. Les amateurs de lecture considèrent que le livre est avant tout un ami, un compagnon qui meuble notre solitude. De plus, ils insistent sur le fait que la lecture s’acquiert grâce à cette activité enrichissante à plus d’un titre. C’est par le livre que l’individu stimule, aiguise et forge son esprit. Enfin, disent-ils, quel serait notre niveau de langue sans lecture ? De ces avis contradictoires, une conclusion s’impose. Le livre n’est pas prêt de s’envoler de nos étals. Ses bienfaits sont incommensurables et nul ne pourrait le contester. Il reste le grand témoin de l’humanité et des diverses civilisations qui se sont succédés. François Nourrissier, Figaro.
Corrigé : Comptes rendu critiques : Texte 1 : Le texte intitulé « la télévision » est écrit par J Durand et extrait de la revue normande. Il s’agit des bienfaits de la TV. L’auteur reconnaît que les critiques contre la TV contiennent une part de vérité mais il l’apprécie. L’auteur trouve que la TV procure la détente à domicile, qu’elle instruit, qu’elle documente et qu’elle atténue la solitude des personnes âgées. Enfin, il conclut par le fait qu’elle représente un lien avec la vie. Selon moi, la TV est l’une des meilleures inventions que l’homme ait faites car elle nous a rendu service grâce aux informations données et c’est une excellente amie pour les gens seuls et même les familles. Ainsi, elle nous procure de la joie, de la détente et rien que du plaisir tout en nous informant. Texte 2 Le texte intitulé « Femmes battues, halte à la violence conjugale » est extrait du guide de formation pour les conseillers sociaux , écrit par Deborah Sinclair. L’auteur nous fait prendre conscience de la violence et de l’acharnement dont sont victimes les femmes, tout en nous faisant part des sondages des femmes qui meurent sous les coups de leurs maris dans le monde. Personnellement, je suis contre la sauvagerie exercée sur les femmes et j’espère de tout cœur que cela s’arrêtera un jour car les femmes ont leurs droits et on doit les respecter comme dit ce vieux proverbe : « Derrière chaque homme respectable, il y a une femme très respectable ». Texte 3 : Le texte intitulé « lire ou ne pas lire ?» est extrait de Figaro et écrit par François Nourrissier. L’auteur expose le problème de la dévalorisation du livre causée par le développement des médias. Il présente deux points de vue opposés à ce sujet. Pour les détracteurs du livre, la lecture est une perte de temps, une dépense supplémentaire et c’est aussi le passe temps des désœuvrés. Par contre, les personnes qui aiment le livre considèrent que c’est un ami fidèle qui permet d’acquérir une culture riche et variée et de développer le niveau de langue. Il conclut en disant qu’on ne peut contester les bienfaits nombreux. Pour moi, la lecture est essentielle car c’est grâce à elle que j’ai appris à lire, à écrire, à m’exprimer correctement et à me cultiver.
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