TD2: Le texte explicatif suite (2)
7. Définition à la manière d’un dictionnaire : Pour définir un mot, il faut bien organiser la définition et décoder les abréviations :
-L’entrée lexicale[1] désigne le nom masculin suivi du nom féminin.
-La prononciation indiquée entre crochet en alphabet phonétique.
-La classe grammaticale du mot (n=nom, v=verbe, adj=adjectif,etc.)
-L’étymologie du mot apparait dans la parenthèse
-Les quatre subdivisions qui introduisent chacune un aspect du champ sémantique de l’entrée lexicale : sens le plus courant, sens figuré, sens vieillit, emploi hétérogène.
Exemple :
Lion, lionne [ ljõ, ljõn]n. (lat.leo, leonis) :
Grand mammifère carnassier de la famille des félidés, au pelage fauve orné
d’une crinière chez le male.
Symbole de courage, de la force déchainée.
Personne riche d’une élégance extrême.
La part du lion : la plus grosse part.
8- La structure ou le schéma du texte explicatif : La structure signifie la manière de présenter l’explication. Les travaux de Canelas-Trevisi & Rosat (1997) nous permettent de noter trois parties constitutives du texte explicatif :
1.Une phase de questionnement ou de problématisation (l’introduction :environ 40 à 50mots): consiste en l’exposition d’un problème et présente les aspects qui appellent des explications. Elle comprend trois éléments :
A- Le sujet amené : il s’agit de présenter l’idée générale en lien avec le sujet. C’est une mise en contexte de l’objet principal du texte (la question). Cette partie est souvent composée d’une séquence descriptive qui présente un fait d’actualité, une considération historique ou sociale, une statistique, une vision élargie de la question, etc.
Exemple : Il n'est pas nécessaire d'aller très loin pour se rendre compte que les humains jettent leurs déchets un peu partout/ Cela fait plusieurs années que l'on entend parler de la dégradation de la couche d'ozone. Cette pollution atmosphérique a des effets importants sur la planète / Au nombre de voitures que l'on retrouve sur Terre, il est certain que celles-ci ont une conséquence sur l'environnement.
B- Le sujet posé : clarifie de façon précise l'objet du texte, soit la grande question à laquelle on répondra dans le développement. Cette question peut être formulée de manière implicite (il s'agit d'une affirmation construite à partir de la question principale) ou explicite (l'interrogation à la base du texte reprise de façon directe ou indirecte).
Exemples :
1. L’eau est essentielle à la vie. On peut sous –entendre que la question est la suivante : pourquoi l’eau est –elle essentielle à la vie ?
2. Pourquoi existe-t-il quatre saisons ?
-La question est explicite et directe.
3. Plusieurs se demandent pourquoi les cheveux tombent.
-La question est explicite et indirecte.
C. Le sujet divisé présente les aspects (les explications) qui seront approfondis dans le développement et qui sont autant d'éléments de réponse à la question principale.Dans cette partie de l’introduction, il s’agit d’annoncer au lecteur le plan qui sera adopté.
Exemple :- Les causes de ce phénomène sont Aspect 1, Aspect 2 et Aspect 3.
- Afin de bien comprendre ce phénomène, il importe de bien comprendre Aspect 1, Aspect 2 et Aspect 3.
Voici quelques expressions pouvant débuter les différents aspects abordés Ce texte sera divisé en plusieurs parties… Dans les paragraphes suivants… Au cours de ce texte… Dans les lignes qui suivent… Ce texte traitera… Dans ce texte, il sera question… |
Exemple de sujet divisé |
2. Phase explicative : (le développement) : C’est le corps du texte, elle comprend deux ou trois des paragraphes du texte et présente les aspects qui répondent à la grande question à la base du texte. Chaque paragraphe traitera un aspect différent du sujet choisi. Ces aspects doivent être cités dans le bon ordre et ils s’organisent de la manière suivante :
- Marqueur de relation,
-Enoncé de l’aspect,
-Développement des idées,
-Structure explicative,
-Conclusion partielle.
La progression des informations dans la phase explicative est essentiellement logique (et pas chronologique comme dans le récit), l’explication peut être présentée selon quatre types d’organisation selon les relations logiques de base qui y sont contenues :
2.1. La structure explicative ou les modes d’organisation du texte
2.1.1. La cause-conséquence : Dans ce mode, les causes qui répondent à la question Pourquoi? Sont étroitement liées aux effets qui sont à l’origine d’un phénomène particulièrement par une relation causale. Les causes et les effets sont dépendantes les unes des autres. Exemple : Pourquoi nos étés durent-ils plus longtemps qu’il y a cent ans ?
Aspect1 : Les êtres humains polluent l’atmosphère-Fragilité de la couche d’ozone.
Aspect2 : Fragilité de la couche d’ozone-réchauffement planétaire.
Aspect3 : réchauffement planétaire-débalancement des saisons.
2.1.2. L’énumération de causes : Dans ce mode, les causes qui répondent à la question Pourquoi? Sont présentées les unes à la suite des autres; elles sont indépendantes les unes des autres. Une façon de reconnaître ce mode serait de voir si on peut inverser les causes ou si on peut en omettre une sans que les autres causes en souffrent au niveau du sens.
Exemple : Pourquoi les téléréalités[2] sont-elles si populaires ?
Aspect1 : Reflet de notre société.
Aspect2 : Présentation d’un monde idéalisé.
Aspect3 : Voyeurisme des téléspectateurs.
2.1.3. La comparaison : Dans ce mode, les causes qui répondent à la question Pourquoi? Sont présentées en comparant des éléments de réponses de façon implicite ou explicite. Ainsi, dans l’explication, on met en évidence des différences ou des ressemblances entre les éléments comparés. Exemple : comment se fait-il que les femmes vivent plus longtemps que les hommes.
Aspect1 : Les habitudes de vie des femmes
Aspect2 : Les habitudes de vie des hommes.
2.1.4. Problème-solution : Ce type de mode ressemble au texte de structure cause à effet en ce sens que le problème est l’antécédent de la solution, mais cette structure comporte de plus un certain recoupement entre le problème et la solution.
Exemple : Pourquoi faut-il protéger notre planète ?
Aspect1 : Ne pas tenir compte de l’équilibre de la nature est un comportement dangereux pour la survie de l’homme et de la planète.
Aspect2 : Préserver son environnement grâce au développement durable.
3. Phase conclusive (environ 40 à 50mots):Elle est introduite par un organisateur textuel (finalement, en conclusion, etc.). Puis, il s’agit de faire un rappel du sujet, et de résumer les aspects présentés dans chaque paragraphe, puis l’on termine par une ouverture telle qu’une : réflexion, suggestion, une citation célèbre ou une information nouvelle (nouvel aspect ou nouveau sous-aspect).
9. Produire un texte explicatif :
a-Introduction (sujet amené, posé et divisé)
b-Phase explicative : Aspect 1
Marqueur de relation
Énoncé de l’aspect
Développement des idées
Conclusion partielle
*marqueur de relation
Aspect2 :
Marqueur de relation
Énoncé de l’aspect 2
Développement des idées
Conclusion partielle
c-Phase conclusive : rappel, résumé ouverture.
Applications
1. Définissez à la manière d’un dictionnaire un mot de votre choix (sans utiliser le dictionnaire).
2. Identifiez le sujet amené, le sujet posé et le sujet divisé dans les exemples suivants :
1. Pendant une longue période de l’année, la végétation est abondante est luxuriante. Cependant, lorsqu’arrive l’automne, un phénomène survient : la chute est feuilles au sol. De ce fait, on peut se poser la question suivante : pourquoi les feuilles tombent –elles à l’automne ?
2. Au nombre de voitures que l’on retrouve sur Terre, il est certain que celles-ci ont une conséquence sur l’environnement. En effet, la pollution que cela crée représente un problème environnemental de taille. Ce type de pollution n’en est qu’un parmi tant d’autres.
3. Texte : Pourquoi le blanc est-il symbole de pureté et de paix?
On dira d'une personne qu’on croyait coupable et qui a fait la démonstration de son innocence qu'elle est blanchie. La colombe, un oiseau blanc, est un emblème important de la paix. Le drapeau blanc est celui qu'on utilise pour marquer la fin d'une guerre. Il va sans dire, les références associant le blanc et la pureté, la paix, sont multiples. Mais pourquoi en est-il ainsi? En fait, il est possible de mieux comprendre cette association en faisant référence à des éléments historiques et en réfléchissant sur l'aspect symbolique de cette couleur.
4. Lisez le texte ci-dessous puis identifiez les différentes phases du texte explicatif suivant en précisant sa structure, relevez tous les procédés explicatifs utilisés:
De plus en plus de personnes téléchargent illégalement de la musique. Au Canada, on estime qu’environ 1,6 million de fichiers musicaux sont écoutés chaque année. |
Tout d’abord, plusieurs consommateurs considèrent, peut-être avec raison, que les albums musicaux sont de moins en moins intéressants. En fait, qui n’a pas déjà acheté un disque pour finalement n’aimer qu’une ou deux chansons? C’est pourquoi, lassés de se faire avoir, certains clients en sont venus à ne plus vouloir acheter de disques et à trouver d’autres solutions pour satisfaire leurs besoins musicaux. Une de ces solutions est le téléchargement à partir de logiciels poste à poste, comme Kazaa et LimeWire qui permettent à n’importe qui d’envoyer et de recevoir des fichiers multimédias. Grâce à cette technologie, l’amateur de musique peut trouver la pièce musicale qu’il cherche et la télécharger gratuitement dans son ordinateur. Cela crée donc un problème pour les grandes maisons de disques : comme on n’achète plus leurs produits, leurs profits diminuent. Par exemple, en 2005, des spécialistes ont estimé à 23 millions de dollars les pertes subies dans l’industrie de la musique canadienne. Lorsque l’industrie de la musique fait moins de profits, tout le monde y perd. Moins d’artistes peuvent lancer des albums et certains doivent même abandonner leurs rêves. Les artistes ont toujours eu de la difficulté à percer dans l’industrie de la musique, mais aujourd’hui, c’est plus difficile que jamais. Lorsque les maisons de disques ne peuvent plus produire d’albums, elles doivent licencier du personnel, comme le confirme Simon Cleary de la compagnie Soniax : «L’année passée, 215 emplois ont été abolis chez Soniax en raison de la baisse de profits causée par le téléchargement.» Bref, le téléchargement illégal engendre beaucoup de conséquences considérables.
En conclusion, on ne s’en rend pas toujours compte, mais le téléchargement illégal nous affecte tous. Il cause des pertes d’emplois et diminue le choix de musique disponible sur le marché. Si les gens connaissaient mieux les conséquences de cet acte, il y aurait sûrement moins de téléchargement illégal. Après tout, tout le monde aime la musique et personne ne veut qu’elle disparaisse.
5. Identifiez les différentes phases du texte explicatif ci-dessous en précisant la structure explicative contenue dans le texte.
Sujet : Les volcans-boucliers et les stratovolcans
Depuis l’Antiquité, les volcans sont admirés pour leur beauté et leur puissance, mais peu de gens les connaissent vraiment. Cependant, les jeunes lisent volontiers sur le sujet et rêvent de voir une éruption volcanique en direct. Dans ce texte, il sera question des différences et des ressemblances entre les deux types de volcans les plus répandus sur la Terre : les volcans-boucliers et les stratovolcans.
Premièrement, ces deux types de volcans diffèrent par leur forme : le Mauna Loa et le Kilauea à Hawaii sont appelés volcans-boucliers et ont un sommet large et plutôt aplati, alors que le terme «stratovolcan» désigne un volcan ressemblant à un cône, comme le célèbre Pinatubo, ou à «une pyramide minérale crachant sa rage», comme l’a écrit un grand poète des Philippines. De plus, si l’on assistait à une éruption de ces deux types de volcans, on verrait les différences. En effet, le volcan hawaiien Kilauea crache une lave fluide qui coule lentement le long de ses pentes et se jette dans l’océan en un immense jet de vapeur. Le Pinatubo, quant à lui, est plus démonstratif : il manifeste son mécontentement en éjectant violemment de la lave visqueuse, des gaz brûlants, des cendres et des pierres à des dizaines, voire des centaines de kilomètres aux alentours. Comme on peut l’imaginer, vivre à proximité d’un stratovolcan ou d’un volcan-bouclier comporte des risques, mais ces risques ne sont pas comparables. Les volcans plats hawaiiens font peu de victimes et causent des dommages surtout aux habitations et aux cultures, tandis que les volcans coniques des Philippines sont très destructeurs et peuvent faire des milliers de victimes. Pourquoi? À cause de leurs nuées ardentes qui sont des nuages de gaz brûlants, de cendres et de débris rocheux. Aucun habitant ne peut leur échapper, car elles voyagent à des vitesses pouvant atteindre jusqu’à 360 km/heure. Bref, ces deux types de volcans présentent plusieurs différences.
Deuxièmement, parallèlement à leurs différences, ces deux types de volcans ont aussi beaucoup de points communs. En effet, les éruptions des stratovolcans, tout comme celles des volcans-boucliers, sont bénéfiques, car elles fertilisent les champs des environs. À Hawaii, les récoltes sont abondantes : par exemple, le café, les ananas et la canne à sucre représentent plus de la moitié de la production agricole de l’État. Quant à la région du Pinatubo, elle produit 40% du blé des Philippines. L’autre grande ressemblance entre ces deux volcans est leur pouvoir d’attraction sur les touristes du monde entier qui viennent les admirer. Qui n’a jamais rêvé de se faire photographier au pied du Piatubo fumant ou à côté d’un trou de lave orangée près du Kilauea? Cependant, quand on est près d’un volcan, il faut toujours être prudent; bien que les scientifiques étudient en détail ces deux types de volcans dans des observatoires, il est encore impossible de prédire les éruptions avec précision. En somme, malgré leurs différences, les volcans-boucliers et les stratovolcans ont de nombreuses similitudes.
Réponses :
Activité1 :
1. Ce texte est injonctif. Justification : le texte explique comment utiliser un médicament. Il donne des instructions et des conseils. Utilisation de l’impératif, utilisation de la forme négative pour interdire (dernière phrase).
2. Ce texte est descriptif. Justification :
-Présentation des caractéristiques d’un personnage (Julien).
-Description du visage de la personne afin qu’on puisse l’imaginer.
-Présence importante des adjectifs.
-Utilisation de l’imparfait.
3. Ce texte est narratif. Justification :
-Présence d’une narration (une histoire)
-Utilisation du passé simple et l’imparfait.
4. Ce texte est argumentatif. Justification :
-Présence d’une opinion à défendre. (L’auteur doit s’intéresser à la basse classe c-à-d aux gens pauvres qui jusque là passait sous silence cette réalité)
-Présence d’un message à argumenter.
-Utilisation des phrases interrogatives et exclamatives.
5. Ce texte est explicatif. Justification :
-Explication d’un mot (Roman).
-Explication qui sert d’un outil de référence.
-Utilisation d’informations courtes et condensées.
6. Le texte informatif. Justification :
-Présentation des informations sur des évènements (les deux guerres mondiales)
-Mise en évidence des causes de ces évènements.
-Utilisation du passé composé.
-Présentation des dates et périodes.
7. Le texte est explicatif. Justification :
-Explication d’un phénomène.
-Utilisation du présent.
-Utilisation d’un vocabulaire spécialisé et technique.
8. Le texte est descriptif. Justification :
-Présence des caractéristiques des personnages.
-Présence importante des adjectifs.
-Utilisation de l’imparfait.
9. Le texte est injonctif. Justification :
-Utilisation des instructions avec une structure énumérative.
-Guider et orienter le lecteur.
-Utilisation de l’impératif.
10. Le texte est argumentatif. Justification :
-Présence d’un message à argumenter.
-Présence d’une opinion à défendre.
-Utilisation des arguments et des exemples connus.
Activité 2 :
1. Une séquence narrative |
2. Cette séquence est un ensemble de phrases visant à raconter très souvent une histoire fictive dont le but principal est de divertir. |
2. Une séquence descriptive
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5. Cette séquence est un ensemble de phrases décrivant une réalité que le destinataire peut se représenter.
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Cette séquence est un ensemble de phrases qui établit un lien de causalité entre des faits. Ce type de séquence répond à la question Pourquoi ? ou Comment ?
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4.Une séquence argumentative
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3. Cette séquence sert à émettre des opinions sur un fait, un problème, un évènement, etc. dans le but d'influencer, de convaincre ou de persuader un destinataire.
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1. Cette séquence présente les interactions entre deux ou plusieurs énonciateurs.
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Activité 3 :
1-Le changement de couleurs des feuilles n'est pas causé par le changement de température. En effet, celui-ci est lié à la baisse de luminosité. Séquence explicative.
2-Paul lui dit: « Tu ne m'écoutes pas». Son frère lui répond: «Et toi, m'as-tu une seule fois écouté?». Séquence dialogale.
3- La maison respirait le luxe. Il y avait des lustres impressionnants, des meubles uniques, des fenêtres immenses et des pièces à couper le souffle. Séquence descriptive.
4-Le sportif était prêt pour la compétition. Il arriva au fil de départ et courut le plus rapidement qu'il le pouvait. Il voyait les spectateurs dans les gradins. Ce fut au bout de quelques secondes qu'il franchit le fil d'arrivée le premier. Séquence narrative.
Activité 4 :
1. Dans la première partie du conte (donc un texte narratif) plusieurs types de discours[1] sont employés.
Texte explicatif
Texte descriptif
Texte argumentatif
Texte injonctif
On faisait cercle autour de M. Bermutier, juge d’instruction qui donnait son avis sur l’affaire mystérieuse de Saint-Cloud. Depuis un mois, cet inexplicable crime affolait Paris. Personne n’y comprenait rien.[a1]
M. Bermutier, debout, le dos à la cheminée, parlait, assemblait les preuves, discutait les diverses opinions, mais ne concluait pas.
Plusieurs femmes s’étaient levées pour s’approcher et demeuraient debout, l’œil fixé sur la bouche rasée du magistrat d’où sortaient les paroles graves. Elles frissonnaient, vibraient, crispées par leur peur curieuse, par l’avide et insatiable besoin d’épouvante qui hante leur âme, les torture comme une faim.
Une d’elles, plus pâle que les autres, prononça pendant un silence :
[a2] - C’est affreux. Cela touche au "surnaturel". On ne saura jamais rien.[a3]
Le magistrat se tourna vers elle :
[a4] - Oui, madame, il est probable qu’on ne saura jamais rien. Quand au mot "surnaturel" que vous venez d’employer, il n’a rien à faire ici. Nous sommes en présence d’un crime fort habilement conçu, fort habilement exécuté, si bien enveloppé de mystère que nous ne pouvons le dégager des circonstances impénétrables qui l’entourent[a5] . Mais j’ai eu, moi, autrefois, à suivre une affaire où vraiment semblait se mêler quelque chose de fantastique. Il a fallu l’abandonner, d’ailleurs, faute de moyens de l’éclaircir.[a6] [a7]
Plusieurs femmes prononcèrent en même temps, si vite que leurs voix n’en firent qu’une :[a8]
- Oh ! Dites-nous cela.[a9]
M. Bermutier sourit gravement, comme doit sourire un juge d’instruction. Il reprit :
[a10] - N’allez pas croire, au moins, que j’aie pu, même un instant, supposer en cette aventure quelque chose de surhumain[a11] . Je ne crois qu’aux causes normales. Mais si, au lieu d’employer le mot "surnaturel" pour exprimer ce que nous ne comprenons pas, nous nous servions simplement du mot "inexplicable", cela vaudrait beaucoup mieux. [a12] En tout cas, dans l’affaire que je vais vous dire, ce sont surtout les circonstances environnantes, les circonstances préparatoires qui m’ont ému. Enfin, voici les faits :[a13] [a14]
Activité5 : Relevez de ce texte toutes les séquences textuelles qui y sont présentes tout en justifiant votre réponse :
La synergie dans la salle de classe
En tant que professeur, je pense que la plupart des cours sont constamment en danger de basculer dans le chaos le plus total. Essayer de travailler avec synergie met à l’épreuve la confiance entre l’enseignant et ses élèves : sont-ils ouverts au principe qui dit que l’ensemble est plus important que la somme de ses parties ? [a15]
Ni l’enseignant ni les élèves ne savent où ils vont. [a16] Au départ, l’atmosphère doit sembler assez stable pour que chacun ait envie d’écouter, d’apprendre et de comprendre les idées des autres. Puis, vient une phase de brainstorming[2]. Là, la créativité, l’imagination, les associations d’idées prennent le dessus sur le jugement, et un phénomène extraordinaire se produit alors. L’ensemble de la classe s’enthousiasme pour une idée encore imprécise, mais déjà palpable. Le groupe évolue au fil de cet enthousiasme et semble résolu à passer outre aux vieilles habitudes pour écrire lui-même son histoire. [a17]
Je n’oublierai jamais l’expérience que j’ai vécue dans l’un de mes cours intitulé « Philosophie du leadership[3] ». Nous venions juste de commencer l’année, et, lors d’une conférence, un étudiant nous fit part d’expériences personnelles très fortes. Nous pouvions tous ressentir ses sentiments et le cheminement de sa réflexion. Toute la classe écoutait dans un silence respectueux et admiratif. Cet état d’esprit collectif donna une nouvelle impulsion au groupe […]. Au bout de trois semaines, nous avons ressenti le besoin de mettre en commun tout ce que nous vivions à ce moment. Nous avons décidé de rédiger un livre contenant tout ce que nous apprenions, chaque jour, toutes nos réflexions sur le sujet. [a18]
L’esprit de synergie qui régnait dans cette classe ne disparut d’ailleurs pas avec la fin de l’année universitaire. Les étudiants continuèrent à se revoir, et aujourd’hui encore, de nombreuses années plus tard, lorsque nous nous rencontrons, nous parlons de cette expérience qui nous a tant marqués. Tout avait évolué extrêmement vite et de manière tout à fait sincère. Je pense que cela était dû à la maturité de ces étudiants. Ils ne venaient pas uniquement assister à un cours. Ils voyaient plus loin. Ils avaient soif d’apprendre, soif de nouvelles expériences enrichissantes. Et, ils avaient le sentiment que l’heure était venue pour eux de vivre cela[a19] . De fait, vivre la synergie au quotidien vaut bien mieux que d’enseigner ses principes à partir de vieux livres. [a20] […]
« Ce qu’il y a de plus personnel en nous est aussi ce qu’il y a de plus commun. » [a21] Plus vous vous exprimez sincèrement, notamment sur vos sentiments et vos doutes, et plus vos interlocuteurs peuvent se sentir touchés parce que vous exprimez[a22] . Ils se trouvent alors suffisamment en sécurité pour s’exprimer à leur tour. La communication se poursuit ensuite comme une réaction en chaîne qui s’auto-entretient.[a23] Les participants parlent parfois sans finir leurs phrases ; leurs discours semblent incohérents. Mais, ils se comprennent réellement.[a24] Si les projets qui naissent de ces discussions ne se concrétisent pas tous, il en résulte toujours une action positive et profitable. [a25]
Stephan R.Covey, Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent, Paris, 2005.
Activité 6 :
A-Séquence narrative. 1. La séquence narrative (c’est une histoire, il ya des personnages : M Cauche, un homme d’équipe, le juge d’instruction, etc.), succession d’évènements ;indices spatio-temporels tels que cinq minute plus tard, avant dix heures, au café, à Paris,etc).
Une séquence narrative est construite à partir d'un schéma narratif contenant très souvent les éléments suivants : - une situation initiale[a26] qui présente un état d'équilibre; - un élément déclencheur[a27] qui vient rompre cet équilibre; - une suite de péripéties[a28] , d'événements qui découlent de l'élément déclencheur et qui entraînent une transformation chez les personnages[a29] ; - un dénouement[a30] qui est l'aboutissement du processus de transformation et la conclusion de l'intrigue; - une situation finale[a31] qui présente un nouvel état d'équilibre.
b-Séquence descriptive
Une séquence descriptive est construite principalement à partir des éléments suivants : - un sujet[a32] qui est l'élément central du texte descriptif et que l'auteur vise à décortiquer; - des aspects[a33] liés directement au sujet et qui en sont des subdivisions, des parties qui font en sorte que la description est complète et détaillée;
- des sous-aspects[a34] qui sont, pour leur part, des subdivisions des aspects et qui visent également à rendre la description complète et détaillée.
Les principales marques d'une séquence descriptive sont les organisateurs textuels qui permettent de suivre la description : - dans l'espace (sous, sur, par-dessus, à gauche, etc.) ; - dans le temps[a35] [a36] (au début, ensuite, plus tard, une heure avant, etc.) ; - selon la logique (premièrement, deuxièmement, de plus, en outre, également, par ailleurs, etc.).
c- Une séquence explicative est un ensemble de phrases qui établit un lien de causalité entre des faits. Elle répond à la question Pourquoi ? ou Comment ? La séquence explicative peut constituer le texte entier ou une partie du texte.
Une séquence explicative est construite principalement à partir des éléments suivants : - une phase de questionnement qui sert à introduire un fait ou un phénomène sous forme de question ; - une phase explicative qui contient les éléments de l'explication et apporte des réponses à la question posée dans la phase de questionnement ; - une phase conclusive qui met fin à l'explication.
Dans une séquence explicative, pour exprimer des liens de causalité à l'intérieur d'une même phrase ou dans le texte, on a recours à des marqueurs de relation ou à d'autres mots plus particuliers : puisque, tellement, en raison de, de sorte que, étant donné que, parce que, etc. conséquence, raison, motif, symptôme, engendrer, résulter, provoquer, générer, causer, émaner, donc, conséquemment, par conséquent, etc[a37] .
d-Séquence argumentative.
Une séquence argumentative sert à émettre des opinions sur un fait[a38] , un problème, un événement, une croyance, une décision politique, etc. dans le but d'influencer, de convaincre ou de persuader un destinataire. La séquence argumentative peut être la séquence dominante d'un texte (lettre d'opinion, éditorial, critique de film, etc.). Elle peut aussi n'occuper qu'une partie d'un texte (pièce de théâtre, roman, poème, chanson, etc.).
Une séquence argumentative est construite principalement à partir des éléments suivants : - une thèse qui est l'opinion principale du texte argumentatif que l'auteur cherche à défendre; - des arguments[a39] (faits, croyances, valeurs, etc.) qui sont les énoncés liés à la thèse que fournit l'auteur afin d'appuyer celle-ci; - une démarche argumentative qui représente l'ensemble des moyens utilisés par l'auteur qui prend position pour défendre et donner crédibilité à sa thèse afin qu'elle soit admise par le lecteur.
Une séquence argumentative peut aussi présenter : - une contre-thèse, c'est-à-dire une thèse explicite ou implicite qui s'oppose à la thèse défendue ; - des contre-arguments, c'est-à-dire des arguments qui soutiennent la contre-thèse ; - une conclusion partielle qui résume l'essentiel d'un argument ou d'un ensemble d'arguments. Il peut y avoir plusieurs conclusions partielles dans un texte.
La séquence argumentative comprend généralement : l'introduction, le développement et la conclusion.
Les marqueurs organisationnels servent à organiser la logique du discours argumentatif afin qu'il soit clair ; le titre indique le sujet de l'argumentation, chaque paragraphe comporte un argument, etc.
Dans une séquence argumentative dominante, l'énonciateur peut utiliser des marqueurs de relation pour faire progresser ses idées et établir des liens logiques entre elles (cause, conséquence, opposition, etc.).
Sitographie :
https://www.etudes-litteraires.com
[1] Le texte appartient au discours alors que le discours est le texte en situation, il est relié à un acte communicatif qui recourt à une langue. Le texte est l’objet formel abstrait et le discours c’est une pratique sociale concrète
[2] Brainstorming : remue-méninges : Technique de groupe visant à produire le maximum d’idées sur un thème donné, les participants s’interdisant dans un premier temps de les critiquer.
[3] C’est celui qui peut guider ou influencer les autres individus.
[a1]Séquence descriptive
[a2]Séquence descriptive
[a3]Séquence dialogale
[a4]Séquence descriptive
[a5]séquence descriptive
[a6]séquence narrative
[a7]séquence dialogale
[a8]séquence descriptive
[a9]séquence dialogale
[a10]S descriptive
[a11]Séquence injonctive
[a12]Séquence argumentaive
[a13]Séquence dialogale
[a14]descriptive
[a15]Séquence argumentative : l’auteur donne un point de vue « il est important de travailler en synergie !
[a16]Séquence argumentative
[a17]Séquence descriptive (comment se fait le travail de groupe.
[a18]Séquence narrative.
[a19]Séquence narrative
[a20]Séquence argumentative.
[a21]Séquence poétique
[a22]S injonctive
[a23]Séquence informative
[a24]Séquence descriptive.
[a25]Séquence informative
[a26]Une jolie petite fille qui vit avec sa mère se nomme le petit chaperon rouge en raison de sa tenue. Elle doit aller rendre visite à sa grand-mère qui est malade.
[a27]En traversant la forêt, elle rencontre le loup
[a28]Péripéties : ce sont les différentes étapes de l’histoire, les épreuves traversées par le héros
[a29]Le loup piège le PCR en lui indiquant le chemin le plus long -La grand-mère se fait dévorer par le loup -Le loup prend la place de grand –mère
Le PCR arrive chez sa grand –mère et se glisse dans son lit
-Elle la trouve étrange et pose des questions
-le PCR se fait dévorer
[a30]L’arrivée du bucheron ou le chasseur qui a tué le loup et a sauvé le PCR et sa grand-mère
[a31]Le PCR revient chez sa mère.
[a32]Les chameaux
[a33]Le déplacement Le départ des chameaux dans une bonne direction
[a34]Le déplacent des chameaux est lié à la météo !
[a35]lorsque
[a36]les verbes de perception comme je les tiens à l’œil ? JE LES OBSERVE
[a37]dans cet extrait il ya parce que, c’est pourquoi, afin que, plusvous donnez à votre enfant une stimulation plus il deviendra intelligent rapport de condition )
[a38]l’auteur donne son point de vue concernant la lecture, pour lui rien ne peut la substituer (ni le cours parlé ni l’image projetée)
[a39]l’image ne permet pas la formation des idées générales et le film s’écoule et disparait.
[2] Genre télévisuel qui consiste à filmer la vie quotidienne de candidats placés dans des situations déterminées.